Déforestation

Date : 06/12/2010

 

L’Indonésie a l’un des plus forts taux de déforestation dans le monde.

 

L'île de Bornéo, qui est divisé entre l'Indonésie et la Malaisie, a perdu 65% de sa couverture forestière, tandis que la plus petite, l'île indonésienne de Sumatra, en a perdu 85% (chiffre de mai 2010).

 

En Indonésie, la surface de déboisement augmente de 2 millions d'hectares de forêt chaque année, une surface équivalente à celle du Pays de Galles.

 

En Malaisie, le développement de ces plantations était responsable de 87% du déboisement entre 1985 et 2000.

 

En 1950, les forêts primaires d’Indonésie couvraient presque 160 millions d’hectares, aujourd’hui elles ne couvrent plus que 48 millions d’hectares. L’exploitation forestière a pris de l’ampleur à partir des années 1970. Progressivement, des plantations d’eucalyptus puis de palmiers à huile ont remplacé la forêt naturelle (ou primaire).

 

Production de l’huile de palme

 

L’huile de palme (issue des fruits des palmiers à huile – « paume à huile » en africain) est la graine oléagineuse la plus productive dans le monde. Un seul hectare de cette huile peut rapporter 5 tonnes de pétrole brut, environ 6.000 litres de brut selon des données de JourneytoForever.

 

Par comparaison, le soja et le maïs, récoltes souvent annoncée en tant que source de bio fuel, ne produisent respectivement que 446 et 172 litres par hectare.

 

Au-delà du bio fuel, cette huile est employée comme ingrédients dans une myriade de produits allant de l’alimentaire / agroalimentaire (80%) aux lubrifiants de moteur / biocarburants (1%) en passant par les produits de beauté (19%).

 

L'industrie de l'huile de palme a généré 6.5 millions d'hectares de plantations de palmiers à huile à travers Sumatra et Bornéo. Dans les faits, on peu supposer qu’elle est probablement responsable de la destruction de 10 millions d'hectares de forêt tropicale humide.

 

Déforestation de l'île de Bornéo : image publiée le 27 août 2009 par Greenoblog

 

 

Borneo_Deforestation.jpeg 

   

Un rapport de la banque mondiale de février 2001 a blâmé les développements commerciaux et plus particulièrement l’accélération des plantations de palmiers à huile ou « palm oil ».

 

Les principaux producteurs (plus de 85 % du total mondial) sont l'Indonésie (19,2 millions de tonnes en 2008) et la Malaisie (17,7 millions de tonnes en 2008).

 

Pourquoi la culture de l’huile de palme est-elle un souci ? Pour les écologistes, le problème avec l'huile de palme comme source de bio diesel se situe sur la manière dont la récolte est produite. Ces dernières années, de vastes secteurs de la forêt primaire ont été consacrés en Asie tropicale à ces plantations. Cette conversion a réduit la biodiversité, rendu les terrains vulnérables aux feux catastrophiques, et a affecté les communautés locales fortement dépendantes des services et produits fournis par l’écosystème de ces forêts.

 

Exploitation du bois

 

S’ajoute à ce fléau, l’exploitation du bois qui s’accroît de plus en plus.

 

L’observation des filières d’exploitation forestière, les études sur le terrain et l’analyse des données satellitaires ont ainsi permis aux enquêteurs de mettre en lumière les principales causes d’une véritable spirale de destruction.

 

Le rapport « Sharing the blame » de mars 2006 (Greenpeace) souligne entre autre l’évolution incroyable de la consommation de bois en Chine : en 10 ans, entre 1995 et 2005 les importations auraient augmenté de 450 %! Or la quasi-totalité de ce bois provient de l’exploitation des forêts tropicales de Papouasie Nouvelle Guinée (située au Sud-ouest de l’océan pacifique) et d’Indonésie.

 

La part d’exploitation clandestine est quant à elle estimée à 50%. Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, 37 des 41 parcs nationaux indonésiens sont victimes de la contrebande du bois.

 

Toutefois, un point positif : la lutte contre la corruption constitue un des aspects essentiels de la réforme économique et l’une des priorités réaffirmées du nouveau mandat Yudhoyono (Président de la République d’Indonésie, élu en 2004 et ré-élu en 2009).

 

Une commission de lutte contre la corruption a été créée et des poursuites ont été engagées contre de nombreuses personnalités.

 

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